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Libération

La fausse rumeur des «grippe parties»

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Au Royaume-Uni, les adolescents organiseraient des soirées grippe porcine pour répandre le virus H1N1. Mais tout montre qu’elles n’ont pas existé.
publié le 24 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 24 juillet 2009 à 6h51)

Ella Thorold, 15 ans, est une adolescente talentueuse. Fille d'un journaliste du quotidien de centre gauche The Independent, elle y rédige régulièrement des chroniques, sur la sortie de films, les problèmes des ados. Elle est aussi, involontairement, à l'origine d'une rumeur qui a enflammé les médias britanniques et traversé la Manche pour atteindre les rivages de la presse française (mais non Libération).

La rumeur concerne les «swine flu parties», «grippe porcine parties», des soirées où, intentionnellement, des adolescents tenteraient de se refiler le virus de la grippe A, histoire d'en être débarrassés, avant la reprise de l'école et que le virus ne devienne éventuellement plus virulent. Un peu sur le modèle de l'idée qu'exposer un enfant en bas âge à la varicelle évite les complications si la maladie est attrapée plus tard dans la vie. Et d'autant plus que, selon les dernières statistiques du gouvernement, la grippe A pourrait bien toucher, à l'automne, un Britannique sur trois. Sauf qu'à ce jour, nul n'a pu apporter la preuve qu'une seule de ces grippe parties ait jamais eu lieu.

Le 1er juillet, dans The Independent, Ella Thorold expliquait donc texto : «Je suis allée à une grippe porcine party. Sauf que ça n'avait pas commencé comme ça. C'était une fête normale d'adolescents, jusqu'à ce que la conversation glisse sur la grippe porcine et qu'il s'avère que le copain de mon petit copain l'avait, donc c'était probable que