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Libération
TRIBUNE

Monsieur le Président, n’oubliez pas Salah Hamouri !

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publié le 24 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 24 juillet 2009 à 6h52)

Quatre ans déjà… quatre ans que Salah purge une peine de prison dont on a bien du mal à cerner les raisons quand on réside de facto dans un pays où l’on applique le principe de la présomption d’innocence.

Salah habite Jérusalem-Est, il est français et il doit se demander pourquoi son pays, le chantre des droits de l’homme, ne fait rien pour lui et le laisse dépérir en prison pour un crime dont non seulement il n’est pas l’auteur, mais qui, en plus, n’a jamais eu lieu.

Etre passé en voiture devant le domicile d’un rabbin ultraorthodoxe, voilà ce qu’«on» reproche à Salah Hamouri ; et comme, sur dénonciation anonyme, il est supposé sans preuve appartenir au FPLP, «on» suppose que cet acte ne pouvait qu’être dû à la préparation d’un futur attentat. Nous disons «on» car nous parlons d’une armée d’occupation installée sur le territoire palestinien en toute illégalité et dont pourtant la France a accepté tacitement les jugements arbitraires émis sur des non-actes de terrorisme potentiel !

Salah a été condamné à sept ans de prison alors qu’aucun fait ni aucune preuve ne sont venus étayer l’accusation dont il est l’objet. Il s’est résigné au «plaider coupable», ce qui ne signifie pas qu’il soit coupable. Le procureur du tribunal militaire a en effet utilisé la malheureusement classique procédure du marchandage : sept ans s’il plaidait coupable ou sinon beaucoup plus. Devant l’immobilisme de son pays, Salah a évidemment accepté, par bon sens dans une telle situation pour un jeune homme d