Le 16 juillet, Henry Louis Gates Junior - professeur noir à Harvard - se fait arrêter devant son domicile, suspecté d'être un voleur. L'histoire le mène au commissariat puis, rapidement, dans les colonnes des journaux américains. La faute à Barack Obama qui le défend ouvertement lors d'une conférence de presse et relance ainsi la question raciale dans le pays. Entre policiers offensés et fervents défenseurs de la cause afro-américaine, la polémique commence à faire rage.
Tout commence au cours d'une conférence de presse mercredi, lorsque Barack Obama est interpellé par Lynn Sweet, journaliste au Chicago Sun Times, au sujet des problèmes raciaux aux Etats-Unis. La question (formulée ainsi: «Récemment Henry Louis Gates Junior a été arrêté dans sa maison à Cambridge. Que révèle cet incident sur les relations raciales en Amérique ?») impose une réponse franche.
Obama met les formes, la police s'offusque
Obama tente de prendre des gants, en vain. Il commence son discours en précisant que Gates est «un ami» et qu'il risque donc de «ne pas être partial», puis ponctue sa réponse de «à ce que j'ai compris», de «encore une fois je n'y étais pas» et de «je ne sais pas quel rôle a joué la race là-dedans». Rien n'y fait, un franc «je pense que la police a agit de manière stupide» heu