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Obama relance la question raciale

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Etats-Unis. Le Président a accusé la police, qui avait arrêté abusivement un professeur noir de Harvard, de s’être conduite de manière «stupide». Le débat s’enflamme.
publié le 25 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 25 juillet 2009 à 6h51)

Les déclarations de Barack Obama mercredi sur l’arrestation d’un professeur noir de Harvard, à son domicile, alors qu’il en forçait l’entrée parce que la serrure était grippée, ont tourné au bras de fer avec les différents départements de police de l’Etat du Massachusetts. Ce fait divers, mis en exergue dans les commentaires du président américain, a relancé le débat sur la discrimination, réelle ou supposée, que subissent les Noirs et les Hispaniques aux Etats-Unis et montré que si l’élection d’un Noir à la présidence est considérée comme un progrès immense, les relations au quotidien, elles, n’évoluent que lentement. La demande d’excuses par la police de Cambridge pourrait néanmoins placer Obama dans une position difficile.

Serrure. Face à la tournure des événements, Obama a été forcé de revenir sur ses propos pour tenter de calmer les esprits. L'histoire démarre jeudi 16 juillet, quand une femme s'étonne de voir deux hommes noirs s'acharner autour de la serrure d'une maison voisine, à Cambridge, dans le Massachusetts. Elle alerte la police qui dépêche le sergent James Crowley sur les lieux. A son arrivée, l'homme soupçonné d'avoir forcé l'entrée de la résidence de cette banlieue chic de Boston, est déjà dans l'entrée de la maison.

Quand il est interpellé par l’officier, un Blanc, l’homme, qui n’est autre qu’Henri Gates Jr, l’un des universitaires noirs les plus influents du pays, auteur de livres et de documentaires, président du comité de sélection du Prix