Les combats entre forces de l'ordre nigérianes et extrémistes islamiques se sont poursuivis dans la nuit de mardi à mercredi à Maiduguri, dans le nord-est du Nigéria, ont indiqué des habitants. Des témoins ont entendu toute la nuit des tirs dans certains quartiers de la ville, où les affrontements de lundi ont fait plus de 200 morts.
Des affrontements ont été ensuite signalés à Ungwani Shamu, un quartier voisin à environ un kilomètre des bases des extrémistes «talibans». Les forces de l'ordre ont lancé mardi une vaste offensive pour venir à bout de la secte islamiste dirigée par Mohamed Yusuf.
L'armée a notamment bombardé au mortier une mosquée, considérée comme un repère de «talibans», ainsi que le domicile de Mohammed Yusuf à Maiduguri. «Nous ne savons pas s'il a été tué ou s'il a pu s'échapper», a confié un policier à l'AFP.
Trois jours de violences
Juste avant son départ mardi après-midi pour le Brésil, le président Umaru Yar'Adua avait affirmé que «d'ici à la fin de la journée, tout serait rentré dans l'ordre» à Maiduguri, berceau des fondamentalistes. «L'opération que nous avons lancée nous en débarrassera une fois pour toutes», avait-il affirmé.
Les violences dans le nord du Nigéria ont éclaté dimanche matin, quand des islamistes de la secte «Taliban», appelée en langue haoussa «boko haram» («l'éducation occidentale est un pêché»), ont tenté d'attaquer un poste de police dans l'Etat de Bauchi.
Elles se sont ensuite propagées d