Après les législatives d’avril et les manifestations violentes qui ont suivi, la Moldavie retourne aux urnes, aujourd’hui, pour tenter de sortir de la crise politique dans laquelle elle semble s’être durablement installée.
Que s’est-il passé depuis les élections d’avril ?
L'opposition a fait front contre le Parti communiste, au pouvoir, qui n'a pas pu faire élire un président par le Parlement, faute d'une voix. C'est pourquoi le président Vladimir Voronine a convoqué de nouvelles élections. La campagne électorale a été particulièrement violente, chaque côté attribuant à l'autre la responsabilité des événements du 7 avril. Une petite partie de la foule venue protester contre des fraudes lors des élections avait pris d'assaut puis saccagé le Parlement et le siège de la présidence. Une personne est morte et des dizaines d'autres ont été blessées. Le président Voronine a qualifié les opposants de «fascistes ivres de colère», et des procédures judiciaires ont été entamées contre des dirigeants de l'opposition. Ceux-ci, en retour, ont accusé les services secrets d'avoir provoqué les violences.
Quelles sont les forces en présence ?
Pour les communistes, au pouvoir depuis 2001, il s’agit avant tout de se maintenir en place. Menant la course dans les sondages avec environ 30 % d’intentions de vote (mais plus de 20 % d’indécis), ils sont soutenus essentiellement par les retraités ainsi qu’une partie de la minorité russophone qui craint une réunification avec la Roumani