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Libération
pour mémoire

A Téhéran, l'hommage aux victimes de la répression tourne mal

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Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, qui se rendaient dans le cimetière où sont enterrés les victimes de la répression du pouvoir, ont été chassés par les policiers. Des heurts ont ensuite éclaté entre manifestants et forces de l'ordre.
Le candidat réformateur iranien battu à la présidentielle, Mehdi Karoubi, le 15 juin 2009 à Téhéran (© AFP Olivier Laban-Mattei)
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publié le 30 juillet 2009 à 16h00
(mis à jour le 30 juillet 2009 à 16h03)

40 jours après la mort de Neda Soltani, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi avaient appelé ce jeudi un «rassemblement silencieux» en hommage aux victimes de la répression du pouvoir iranien, après l'élection controversée du 12 juin. Le deuil, porté traditionnellement aux 8e et 40e jours après la mort, fonctionne souvent comme un relais symbolique pour organiser de nouvelles manifestations d'hommage.

Le rassemblement, initialement prévu au Grand Mossala (lieu de prière), dans le centre de Téhéran, avait été interdit par les autorités. Moussavi, Karoubi et quelque 2.000 manifestants ont alors décidé de se rendre dans le cimetière de Beheshte Zahra, dans le sud de Téhéran. Là, ils ont dû faire face à de nombreux policiers. Avant même que les deux leaders de l'opposition arrivent, la police avait déjà arrêté plusieurs manifestants et dispersé d'autres à coups de matraque, de bâton et de ceinture.

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Alors qu'il empruntait l'allée menant à la tombe de Neda Soltani, Mir Hossein Moussavi a quant à lui été contraint de quitter les lieux. «Moussavi n'a pas été autorisé à réciter les versets du Coran qui sont habituellement dits en de telles occasions et il a été immédiatement encerclé par la police anti-émeute qui l'a reconduit vers sa voiture», a raconté un témoin.

La situation a ensuite dégénéré quand la police a encerclé l'opposant Mehdi