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Libération

Chávez gèle ses relations avec la Colombie

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Tensions . Le président vénézuélien répond aux accusations de Bogotá sur la fourniture d’armes aux Farc.
publié le 30 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 30 juillet 2009 à 6h51)

«Une fois de plus, il n'y a aucun respect pour nous en Colombie. Le gouvernement ne fait des efforts que quand ça l'arrange mais ce petit jeu est désormais terminé», a lancé Hugo Chávez mardi soir. Une fois de plus, le président vénézuélien a annoncé le gel des relations entre les deux pays et le rappel de son ambassadeur à Bogotá. Après l'enlèvement par les forces colombiennes d'un cadre des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) en plein cœur de Caracas en 2004, la rupture de la médiation vénézuélienne dans le dossier des otages en 2007 et le bombardement du campement du numéro 2 des rebelles, Raúl Reyes, en Equateur l'an passé, c'est encore une fois la guérilla qui est à l'origine de la brouille entre les deux voisins.

Manipulations. Les autorités de Bogotá ont déclaré, en début de semaine, avoir saisi aux Farc des armes de fabrication suédoise - surtout des lance-roquettes - vendues au gouvernement vénézuélien à la fin des années 1980. Stockholm, qui a confirmé la provenance de l'arsenal grâce aux numéros de série fournis par la Colombie, a alors demandé des explications à Caracas. Mais Chávez assure que l'accusation est «totalement fausse» et évoque une manipulation.

Il n’a pas manqué non plus de dénoncer l’accord signé le 15 juillet entre Bogotá et Washington, qui permettra à l’armée américaine d’utiliser au moins trois bases en Colombie. Après plusieurs mois d’accalmie, cette décision a ravivé les tensions entre le très droi