«Un attentat d'envergure qui a échoué et qui cherchait à faire des victimes» : c'est ainsi que le ministre de l'Intérieur, Alfredo Pérez Rubalcaba, a qualifié le spectaculaire attentat perpétré par ETA dans la nuit de mardi à mercredi et qui a fait une quarantaine de blessés légers. La puissante déflagration a pris pour cible la caserne de la garde civile de Burgos, une ville de Castille-Leon, au sud du Pays basque.
Cratère. Quatorze étages ont été sérieusement endommagés, et un immense cratère s'est formé sur la chaussée. La plupart des blessés sont des gardes civils ou des membres de leurs familles. Dans la caserne, dormaient 120 personnes, dont 41 enfants. Les terroristes basques ont recouru à une fourgonnette piégée, semble-t-il obtenue en France, chargée d'au moins 200 kilos d'explosifs - 500 kilos selon la radio Ser. Contrairement aux pratiques habituelles des séparatistes armés, il n'y a pas eu de coup de téléphone d'alerte.
D’ordinaire, en cette période de l’année, les commandos d’ETA sont occupés à semer la terreur auprès des touristes sur le littoral, sans toutefois faire de victimes. En situation d’extrême faiblesse, l’organisation terroriste cherche une action fracassante pour rappeler à Madrid que sa puissance de destruction est intacte. Entre novembre et avril, trois chefs militaires (Jurdan Martitegi, Aitzol Iriondo et «Txeroki») sont tombés dans les filets policiers. Depuis la rupture de la trêve fin 2006, ETA a commis 9 assassinats (c