Les négociations d’adhésion de l’Islande à l’Union européenne devraient débuter dans quelques mois, une fois que la Commission aura donné un feu vert qui ne fait aucun doute. Lundi, les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept ont, en effet, demandé l’avis de l’exécutif européen sur la candidature de l’île nordique, officiellement déposée le 23 juillet auprès de la présidence suédoise de l’Union. Reykjavík espère devenir membre en 2012, en même temps que la Croatie.
Pourquoi l’Islande veut-elle adhérer ?
Cette île de 320 000 habitants, devenue indépendante du Danemark en 1944, ne s’est convertie aux bienfaits de la construction communautaire qu’avec la crise bancaire de l’automne 2008 qui a mis à genoux l’économie islandaise : ses banques se sont effondrées, sa monnaie a perdu la moitié de sa valeur par rapport à l’euro, le chômage a grimpé en flèche, etc. C’est moins les politiques communes de l’Union qui l’intéressent que l’euro dont le rôle de bouclier contre les désordres monétaires n’est désormais plus à prouver. Mais pour adopter la monnaie unique, il faut être membre de l’Union…
Les conservateurs au pouvoir n’ont pas voulu franchir ce pas décisif. C’est à la suite de leur défaite aux élections législatives d’avril que la candidature islandaise s’est concrétisée. La Première ministre sociale-démocrate, Johanna Sigurdardottir, à la tête d’une coalition de gauche, a, dès sa prise de fonction, annoncé qu’elle proposerait d’ouvrir des négociations d’adhésion à l’UE. L