ALGER, correspondance

Le regain de violence terroriste se confirme en Algérie. Avant-hier, un convoi de militaires qui transportait du ravitaillement a été pris pour cible à hauteur de Damous, une commune côtière située à l’extrême ouest de la région de Tipaza, à 80 km à l’ouest d’Alger. Le mode d’action du groupe armé est toujours le même. Plusieurs bombes cachées aux abords de la route explosent au passage des véhicules. Puis les assaillants tirent à feu nourri sur les militaires. L’échange de tirs aurait duré plusieurs heures, avant que l’arrivée des renforts ne fasse fuir le groupe armé. Plusieurs bilans contradictoires ont été avancés. Il y aurait entre 14 et 21 soldats tués et plusieurs blessés, mais aucune information officielle n’est venue confirmer ou infirmer ces chiffres.

Contexte tendu.Sur place, la population est sous le choc. Ces derniers jours, des habitants avaient signalé aux autorités avoir aperçu des groupes armés rôder dans les montagnes qui surplombent la mer à cet endroit. Cette région, très touristique, n'avait pourtant pas connu une telle attaque depuis plusieurs années. Pour l'instant, cette embuscade n'a pas été revendiquée, mais des observateurs pensent qu'il pourrait s'agir d'une action de la katibat («section») El-Ahoual («destruction»), issue du groupe des Protecteurs de la prédication salafiste, très présent à l'ouest du pays. Ce groupe, fondé à la fin des années 90, a toujours refusé de se rallier à la