L'agence italienne du médicament (Aifa) vient de donner son feu vert à la commercialisation de la pilule abortive RU486 au terme de près de deux ans de procédure, malgré les fortes pressions de l'Eglise et les réticences du gouvernement Berlusconi.
L'Aifa a ainsi accédé à la demande du laboratoire français Exelgyn qui avait déposé en novembre 2007 une demande de mise sur le marché italien de la pilule abortive, un médicament autorisé en France depuis 1988.
Avant la septième semaine de grossesse
La pilule abortive ne pourra être administrée «que dans le cadre hospitalier» et «avant le 49e jour de grossesse, c'est-à-dire avant la septième semaine», a précisé à l'issue de la réunion Giovanni Bissoni, un des membres du conseil d'administration.
La RU486 -à ne pas confondre avec la pilule du lendemain, le Norlevo, commercialisée en Italie depuis 2000- permet de ne pas recourir à l'avortement chirurgical et d'interrompre par voie médicamenteuse une grossesse non désirée, inférieure à cinq voire sept semaines selon les pays où cette pilule est prescrite.
«C’est la culture de la mort qui triomphe»
Outre l'Eglise catholique qui défend les «droits» de l'embryon «dès sa conception», la droite conservatrice et plusieurs membres du gouvernement de Silvio Berlusconi étaient également réticents à la commercialisation de la RU486.
Le président émérite de l'Académie pontificale pour la Vie du Vatican, Mgr Elio Sgreccia, avait réaffirmé dans la journée de jeudi «l'excommunication pour le médecin, la femme et tous ceux qui poussent à l'