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Libération

La Moldavie risque la paralysie politique

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Législatives . Contre toute attente, l’opposition devance le PC.
par guillemain d'Echon Emmanuel
publié le 31 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 31 juillet 2009 à 6h51)

Après l’explosion de colère qui avait suivi les élections d’avril, la Moldavie semble échapper à une nouvelle vague de violence. Hier, alors que les résultats préliminaires des législatives anticipées donnaient la victoire à l’opposition, ni les institutions internationales ni les principales forces politiques ne parlaient de fraudes. Le recul du Parti communiste, au pouvoir depuis 2001, a calmé les esprits. L’opposition libérale pro-européenne semble en passe de s’imposer. Toutefois, aucune majorité ne se détachait encore pour élire le futur président et sortir le pays de la crise.

«Contents». «Parmi les opposants et même dans la société civile, beaucoup sont contents des résultats, je ne pense pas que les gens descendront dans la rue», juge Denis Cunesa, un jeune analyste de la fondation Soros qui était parmi les premiers activistes à manifester contre les résultats des élections en avril.

En revanche, ce petit pays coincé entre l'Ukraine et la Roumanie risque de connaître une paralysie des institutions. Le Parti communiste reste la première force au Parlement : selon les résultats préliminaires, avec 47 sièges sur 101, il garde la main, même à supposer que les partis d'opposition s'unissent contre lui en formant une coalition. Si ces quatre partis rassemblent 54 sièges, soit assez pour former un gouvernement, il leur faudra aller chercher au moins sept voix chez les communistes pour élire un président. Avec treize sièges, Mirian Lupu, l'an