Téhéran a été le théâtre, hier, de plusieurs rassemblements de l'opposition, les plus importants depuis au moins quinze jours dans la capitale iranienne. Selon un journaliste indépendant, «plusieurs milliers de manifestants ont défilé autour de l'avenue Vali Asr et autant près de la mosquée et du lieu de prière de Grand Mossala», où les autorités avaient pourtant interdit tout rassemblement en mémoire aux victimes de la manifestation particulièrement violente du 20 juin. A coups de matraques et de gaz lacrymogènes, les forces antiémeute ont tenté de disperser les opposants à la réélection, le 12 juin, de Mahmoud Ahmadinejad. D'autres cortèges auraient également été organisés dans les villes d'Ispahan (centre du pays) et Ahvaz (ouest).
Slogans. Auparavant, à coups de bâtons et de ceintures, la police iranienne avait déjà tenté de dissuader les manifestants de se rassembler dans le cimetière de Beheste Zahra (sud de Téhéran). Là, plus de 2 000 personnes se sont retrouvées pour commémorer le quarantième jour de la mort - un rituel chiite - d'au moins dix personnes lors de la manifestation du 20 juin. Selon des témoignages recueillis par l'AFP et Reuters, au moins 150 hommes des forces de police ainsi que des bassidjis (miliciens islamistes) ont investi le cimetière et se sont déployés tout autour. Les affrontements n'ont pas tardé. Les manifestants ont scandé des slogans de soutien au chef de l'opposition Mir Hossein Moussavi, l'ex-candidat arr