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L'ex-présidente philippine Corazon Aquino est décédée

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La première femme à accéder aux responsabilités de chef d'Etat en Asie avait pris le pouvoir le 25 février 1986, à l'issue de plusieurs journées de révolte, après une victoire électorale frauduleuse de Marcos. Une semaine de deuil a été décrétée.
par Libération.fr
publié le 1er août 2009 à 7h07
(mis à jour le 1er août 2009 à 7h08)

L'ancienne présidente philippine et figure de l'opposition démocratique, Corazon Aquino, est décédée ce samedi à 76 ans au terme d'un long combat contre le cancer du colon.

«Notre mère s'est éteinte paisiblement d'un arrêt cardiaque», a annoncé le sénateur Benigno Aquino Junior, devant l'hôpital Makati de Manille où sa mère avait été hospitalisée. «Elle aurait voulu que nous remercions chacun d'entre vous pour vos prières, votre amour et votre soutien permanents», a-t-il ajouté.

Corazon Aquino, la première femme à accéder aux responsabilités de chef d'Etat en Asie, s'est trouvée propulsée sur le devant de la scène politique philippine après l'assassinat de son mari, le 21 août 1983. Le dirigeant de l'opposition et principal rival de Ferdinand Marcos, Benigno Aquino est alors tué à l'aéroport de Manille alors qu'il rentrait, en dépit des menaces de mort contre lui, d'un exil de trois ans aux Etats-Unis.

Elle prend le pouvoir le 25 février 1986, à l'issue de plusieurs journées de révolte du peuple, rejoint par une partie de l'armée, après une victoire électorale de Marcos, entachée de fraudes. Mais sa présidence est marquée par au moins six coups d'Etat militaires ratés et des désordres politiques. Elle échoue surtout à changer le système politique clanique dominé par une élite issus de grandes familles.

Née le 25 janvier 1933 à Manille, Corazon Cojuangco a été élevée dans une école religieuse et a obtenu, aux Etats-Unis, au College Mount Saint-Vincent de New-Yor