Deux jours après l'arrêt des combats à Maiduguri au Nigéria, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) craint «l'apparition de maladies comme le choléra à cause de la présence de corps en décomposition dans les rues, ce qui constitue un risque sanitaire important».
Dans le quartier de Ngomari-Costain, une odeur nauséabonde emplissait l'air alors que la morgue de l'hôpital universitaire de Maiduguri débordait de corps, selon des sources hospitalières. Un employé du CICR dans la région, Ibrahim Aliyu, a estimé que les cadavres devaient être rapidement «enlevés pour éviter tout danger sanitaire». Un correspondant de l'AFP a comptabilisé 34 cadavres dans ce quartier.
Selon un porte-parole du gouvernement, Usman Chiroma, «le gouvernement est en train de travailler pour évacuer les cadavres des rues de Maiduguri». Les forces de sécurité ont fait face cette semaine dans quatre Etats du nord du Nigeria à des violences menées par la secte islamiste extrémiste, durant lesquelles plus de 600 personnes ont trouvé la mort, selon la police et des témoins.
Critiques des organisations de défense des droits de l'Homme
Le chef d'état-major de la Défense, le général Paul Dike, qui s'est rendu à Maiduguri vendredi, a affirmé que «l'armée passerait au peigne fin chaque pouce de terrain pour s'assurer que de tels événements ne se produiront plus».
Le chef des «talibans» nigérians,