La Gay Pride d'Amsterdam, une fête de quatre jours qui culmine, ce samedi, avec un défilé naval dans les canaux de la ville, a plutôt mal commencé. L'un de ses organisateurs, Hugo Braakhuis, a été insulté et frappé dans la rue, le 22 juillet, alors qu'il sortait d'un bar avec un ami. De plus en plus d'homosexuels sont agressés par des bandes de jeunes à Amsterdam, une ville qui se veut pourtant l'une des plus tolérantes à l'égard des gays. «La fête continue», a réagi Hugo Braakhuis, tout en affirmant que «du chemin reste à faire pour arriver à l'émancipation».
La Gay Pride d'Amsterdam fera, malgré tout, un petit pas en avant cette année : pour la première fois, des soldats en uniforme seront autorisés à défiler. Jusqu'à présent, le ministre de la Défense, Eimert van Middelkoop, membre du petit parti de chrétiens orthodoxes Christen Unie, s'y était opposé pour «ne pas dévaloriser l'uniforme». Une position très difficile à tenir, dans un pays où la classe politique ne cesse de rappeler que la tolérance à l'égard des homosexuels fait partie des valeurs néerlandaises. Huit soldats, tous volontaires, pourront donc porter la tenue de rigueur, à la condition expresse de ne pas y ajouter la moindre extravagance. Ils seront sur le bateau de la Fédération des syndicats néerlandais (FNV), la plus grande centrale du pays, qui milite pour une sortie générale du placard sur les lieux de travail.
«Extraordinaire», c'est le thème de cette XIVe Gay Pride d