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Arnold Schwarzenegger, «Governator» sans pitié

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Californie. Pour éviter la faillite, l’Etat tranche dans l’aide aux plus démunis.
Le gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger en octobre 2008. (Mario Anzuoni / Reuters)
par Laureen Ortiz, LOS ANGELES, de notre correspondante
publié le 3 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 3 août 2009 à 6h51)

Les riches Californiens peuvent dormir tranquilles, ce sont les plus modestes qui paieront la note salée de la fête des subprimes. Car pour annuler le déficit de 60 milliards de dollars (42 milliards d’euros) précipité par la récession, les élus du Golden State ont décidé de priver les enfants, les personnes âgées, les handicapés, etc., d’aides sociales vitales.

Côté recettes, le texte signé mardi par le gouverneur Arnold Schwarzenegger ne contient pas la moindre hausse d’impôts. Au contraire, alors qu’une taxe à l’industrie pétrolière, qui aurait rapporté un milliard, n’est pas passé au Parlement, «Governator» a annoncé au dernier moment, usant de son droit de veto, 500 millions de coupes supplémentaires.

Sans pitié : 50 millions pris au programme Healthy Families qui donne une assurance-maladie aux enfants de familles à bas revenus, 50 millions aux services aux enfants handicapés, 16 millions à la lutte contre les violences domestiques, 52 millions à la prévention et au traitement du sida, 6,3 millions aux personnes âgées… L'ex-action hero est allé jusqu'à se comparer au «truand» (the ugly) du western de Sergio Leone, endossant la responsabilité de ces mesures tout en estimant ne pas avoir eu le choix, les élus lui ayant envoyé un budget au solde négatif. Or, «on doit avoir une réserve en cas de catastrophe comme les incendies et les tremblements de terre», a-t-il-dit.

Rêve. La partie «brute» (the bad), selon Schwarzenegger