Nouvelle incarnation du rêve américain, Barack Obama est convaincu que «le leadership moral est plus puissant que n'importe quelle arme». De grands discours - tels celui de Prague en avril appelant à «un monde sans armes nucléaires» ou celui du Caire à l'adresse du monde arabo-musulman - restaurent le prestige américain après les années Bush. «Il faut planter et cultiver avant de moissonner», expliquait son conseiller David Axelrod, résumant par cette formule agreste la stratégie diplomatique de la nouvelle administration. Mais Obama n'a pour le moment remporté aucun succès décisif sur la scène internationale.
L'Iran n'a pas saisi la «main tendue» par l'administration américaine, qui pourtant est restée au début bien prudente dans ses réactions face à la fraude de l'élection présidentielle et à la répression des manifestations de l'opposition. De plus, Washington espère encore une négociation sur le nucléaire, mais rappelle que sa patience ne sera pas infinie et que le dossier sera renvoyé à l'ONU pour de nouvelles sanctions.
A la différence de ses prédécesseurs, Obama a certes décidé d’affronter le dossier israélo-palestinien dès le début de son premier mandat et n’a pas hésité à tancer Benyamin Nétanyahou sur la question des colonies, exigeant leur gel. Mais beaucoup critiquent cette approche qui se focalise sur un sujet sensible pour tout gouvernement israélien plutôt que de présenter et d’imposer un plan de paix global.
Ses bonnes intenti