Au lendemain du repentir d'accusés quant à leur participation à la contestation post-électorale, l'ex-président réformateur iranien, Mohammad Khatami, a qualifié de «mise en scène» le procès des manifestants. Samedi, l'ancien vice-président, Mohammad Ali Abtahi, avait ainsi déclaré qu'il n'aurait pas dû manifester car il n'y avait pas eu de fraude lors de la présidentielle, contrairement aux affirmations de l'opposition. Le chef de l'opposition, Mir Hossein Moussavi, a, lui, estimé sur son site Internet que les «aveux rappelaient des tortures moyenâgeuses» et a critiqué «un procès dont tout est truqué».
Mise en garde. Ces déclarations accentuent les dissensions au sein de la République islamique qui, depuis la présidentielle du 12 juin, traverse sa crise interne la plus grave en trente ans d'existence.
Le tribunal révolutionnaire a réagi lançant une mise en garde à ceux qui «troublent l'opinion publique avec des commentaires sur des questions légales, affirmant par exemple que les aveux des accusés sont illégaux et ne peuvent [les] incriminer». Samedi, ce tribunal a commencé à juger plus d'une centaine de personnes, dont des personnalités du camp réformateur, pour leur participation au mouvement de contestation contre la réélection du Président, Mahmoud Ahmadinejad.
«Crédibilité». Poursuivis pour troubles à l'ordre public et atteinte à la sécurité nationale, ils encourent jusqu'à cinq ans de prison. S'ils son