Sonder la popularité d'un roi n'est pas du goût de la monarchie marocaine. Les hebdomadaires TelQuel et Nichane (indépendants) en savent quelque chose puisqu'ils ont eu la désagréable surprise de se voir faire saisir les numéros de leurs éditions où figuraient les résultats d'un sondage sur le bilan des dix ans de règne du roi.
"Ce sondage relève que 91% des Marocains interrogés jugent que le bilan de (la première décennie, ndlr) du règne du roi Mohammed VI est positif ou très positif", a expliqué Ahmed Benchemsi, directeur de TelQuel, avant de dénoncer cette saisie.
Réalisée en partenariat avec le journal français Le Monde, le sondage censuré a provoqué un tollé dans les rangs journalistiques at auprès du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM).
"Par cette saisie et cette destruction, le gouvernement du Maroc s'attaque une nouvelle fois à la liberté de la presse et d'opinion, ce qui démontre de manière éclatante que la démocratisation du régime est un processus semé d'embuches", a estimé le groupe TelQuel, exprimant "avec force et conviction qu'il continuera à défendre les idéaux démocratiques". Le groupe qualifie également la saisie "d'illégale", dans un communiqué.
Pour sa part, le ministre de la Communication Khalid Naciri a déclaré samedi que "la monarchie au Maroc n'est pas en équation et ne peut faire l'objet d'un débat même par voie de sondage".
Un sondage favorable mais critique face aux réformes
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