Menu
Libération

Lieberman sur un siège éjectable

Article réservé aux abonnés
Israël . Possible inculpation pour corruption du ministre ultranationaliste.
publié le 4 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 4 août 2009 à 6h51)

Cela commence à sentir le roussi pour Avigdor Lieberman. La police israélienne vient de recommander l’inculpation du très populiste et très contesté ministre des Affaires étrangères. La liste des faits qui lui sont reprochés est longue : blanchiment d’argent, corruption, fraude fiscale et obstruction à la justice. En tout, les malversations porteraient sur 10 millions de shequels (1,9 million d’euros). Et encore, les enquêteurs affirment avoir volontairement écarté une bonne partie des charges afin de ne pas alourdir le dossier et compromettre la tenue d’un procès à court terme. L’avocat de Lieberman se retrouve également dans le collimateur des policiers, soupçonné d’avoir supervisé les opérations de blanchiment. Quant à la fille du ministre, Michal, elle pourrait aussi être inquiétée pour avoir été l’administratrice d’une société écran destinée à financer les campagnes électorales de son père.

Le sort d'Avigdor Lieberman est désormais entre les mains du puissant Menahem Mazouz, le conseiller juridique du gouvernement. Après avoir examiné les éléments réunis par la police, il devra prononcer, ou non, l'inculpation du ministre. Arguant que la durée de la procédure - treize ans - prouve la fragilité du dossier, Lieberman affichait hier sa sérénité : «Durant ces treize dernières années, la police a mené une campagne contre moi, et plus mon pouvoir politique et celui d'Israël Beiteinou [Israël Notre Maison, ndlr] grandit, plus leurs efforts pour m'écarter de la vie publique