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Libération

Bill Clinton fait plier le régime nord-coréen

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L'ancien président américain a obtenu, au bout de sa visite de 24 heures à Pyongyang, la libération de deux journalistes américaines emprisonnées pour être entrées illégalement sur le territoire nord-coréen. Ils ont atterri dans l'après-midi aux Etats-Unis.
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publié le 5 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 5 août 2009 à 6h51)

Les Nord-Coréens ont certainement apprécié le geste. L’ex-président américain Bill Clinton est arrivé hier à Pyongyang pour une visite surprise de vingt-quatre heures destinée à obtenir la libération de deux journalistes américaines, en pleine impasse sur le dossier nucléaire. Et il l’a obtenue. L’agence officielle coréenne annonçait dans la soirée que le président Kim Jong-il avait amnistié les journalistes et qu’elles allaient être libérées.

Clinton avait donc rencontré le chef d’état de Corée du Nord (photo) dont l’état de santé (il a été victime d’une attaque il y a un an) alimente la saga. Le régime communiste n’avait pas eu droit à la venue d’un haut responsable de la politique américaine depuis la visite, le 24 octobre 2000, de la secrétaire d’Etat Madeleine Albright. Ce geste diplomatique pourrait amorcer un début de négociation avec Pyongyang qui, depuis l’élection de Barack Obama, multiplie tests de missiles balistiques et essais nucléaires.

Les journalistes Laura Ling et Euna Lee, arrêtées le 17 mars, alors qu'elles venaient d'entrer illégalement en territoire nord-coréen depuis la Chine, travaillent pour Current TV. Elles avaient été condamnées en juin à douze ans de travaux forcés pour avoir franchi la frontière, «dénigrement» du régime, et «crime grave». Le 10 juillet, la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, avait souhaité une amnistie. La Maison Blanche a précisé hier que l'ex-président n'était porteur d'aucun message d'Obama à destination du ré