C'était une arrivée toute en émotion, où rien n'a été révélé sur les circonstances - encore inconnues - de la libération des deux journalistes américaines détenues en Corée du Nord depuis le 17 mars. Les deux femmes, Laura Ling et Euna Lee, ont atterri à Burbank, juste au nord de Los Angeles, sous un soleil radieux à 6 heures du matin heure locale (15 heures à Paris). Familles et amis les y ont accueillies, ainsi que l'ancien vice-président Al Gore, co-président de Current TV, la chaîne basée à San Francisco pour laquelle travaillent les deux reporters.
Laura Ling est descendue de l'avion les deux poings en l'air, derrière Euna Lee. Elles ont embrassé leurs proches, visiblement très émues après quatre mois de détention sous le régime de Kim Jong-Il.
Secret sur cette libération éclair
Puis Laura Ling, 32 ans, s'est approchée du micro. «Il y a trente heures de cela, Euna Lee et moi étions emprisonnées en Corée du Nord. Nous avions peur à tout moment que l'on nous envoie en camp de travail. Puis soudain, on nous a dit que nous avions un rendez-vous. On a été emmenées quelque part et là, en passant la porte, nous avons vu Bill Clinton. Nous étions sous le choc mais on a compris tout de suite du fond du cœur que notre cauchemar était terminé. Maintenant, nous sommes chez nous, libres».
C'est tout ce que l'on sait pour le moment, tant les dirigeants américains gardent le secret de cette libération éc