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Affaire Kieffer: deux Français inculpés à Abidjan

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La justice ivoirienne riposte à l’enquête du juge Ramaël.
publié le 6 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 6 août 2009 à 6h51)

Coup pour coup. La justice ivoirienne vient de lancer un mandat d’arrêt contre un témoin qui a récemment fait irruption dans l’enquête sur la disparition du journaliste franco-canadien, Guy-André Kieffer (alias «GAK»), à Abidjan, il y a plus de cinq ans. Et pour faire bonne mesure, elle a décidé de relancer la «piste française» en inculpant deux Français proches de Kieffer.

Le 23 juillet, sur France 3, un homme se présentant comme le major Alain Gossé affirmait avoir vu le journaliste dans les sous-sols de la présidence ivoirienne, à Abidjan, juste après son enlèvement, le 16 avril 2004. Selon lui, «GAK», qui multipliait les articles sur les malversations du régime, notamment dans la filière cacao, aurait été tué - «par erreur» - par le commando qui l'a kidnappé, composé de militaires proches du couple présidentiel Gbagbo. A Abidjan, on affirme que ce témoin est un imposteur, manipulé par les services secrets français.

Dans le même temps, la justice ivoirienne a décidé de relancer la prétendue «piste française», évoquée il y a un an, peu après que le juge d’instruction Patrick Ramaël eut annoncé son intention d’interroger Simone Gbagbo. Selon le procureur de la République ivoirien, Raymond Tchimou, Kieffer était sur le point de dénoncer les turpitudes financières d’une société de consultants qui l’employait comme expert lorsqu’il a disparu. Trois noms étaient alors cités : Stéphane de Vaucelles, Eric Latham et Jean-Michel Aron-Brunetière. A la tête de Commodities Corp