Un discours de combat. Fidèle à sa rhétorique de la confrontation et du défi, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a profité de sa prestation de serment pour fustiger les pays occidentaux, dont la plupart des dirigeants se sont abstenus de félicitations à cause de la fraude qui a entaché sa réélection le 12 juin et de la répression des manifestations qui ont suivi. «Nous résisterons face aux oppresseurs et nous continuerons d'agir pour changer les mécanismes discriminatoires dans le monde, au bénéfice de toutes les nations», a-t-il déclaré devant les ambassadeurs étrangers et les parlementaires iraniens.
Au complet. Jusqu'à hier matin, la participation des diplomates occidentaux à la cérémonie d'investiture était incertaine. Plutôt que de se diviser, les Européens ont décidé de venir au complet, laissant liberté aux pays d'adresser les félicitations d'usage. Or Washington (qui n'a pas d'ambassade en Iran mais dont les intérêts sont représentés par la Suisse), Berlin, Paris et Londres ont fait savoir qu'elles s'abstiendraient de saluer la réélection contestée d'Ahmadinejad. Ce dernier ne les a donc pas épargnées. «Ils [les pays occidentaux, ndlr] ont dit qu'ils reconnaissaient l'élection mais qu'ils n'enverraient pas de messages de félicitations. Cela signifie qu'ils veulent la démocratie seulement pour leurs propres intérêts et ne respectent pas les droits des peuples. Sachez qu'en Iran, personne n'attend vos messages de félicitations.»