Catapulté à nouveau sur le devant de la scène internationale, au nom du président qui a défait sa femme aux primaires avant de lui offrir les rênes de la politique étrangère : c'est l'ironie du sort de Bill Clinton, dont la photo, tout sourire, aux côtés de Kim Jong-il a fait le tour du monde et occulté du même coup le départ d'Hillary pour une tournée africaine ambitieuse (sept pays en onze jours). «Je veux remercier [l'ancien] président Clinton[…]pour l'extraordinaire effort humanitaire qui a abouti à la libération des deux journalistes», a déclaré Barack Obama après le retour à Los Angeles des deux jeunes Américaines, pardonnées la veille par la Corée du Nord. Le président américain a qualifié leur libération de «source de joie pour le pays tout entier», avant d'appeler Pyongyang à cesser son programme nucléaire et son comportement «provocateur».
«Comeback kid». Tâche accomplie, donc, pour Bill Clinton, dont le compte rendu de mission est très attendu par la Maison Blanche. Il a partagé la table d'un «cher leader» que l'on dit très malade, en pleine crise de succession, et qu'aucun autre haut responsable américain n'a approché récemment. Celui qui a été surnommé le «Comeback kid» pour sa capacité à rebondir après chaque tumulte - dont une procédure de destitution - est félicité par l'ensemble de la classe politique américaine, à l'exception de quelques faucons de l'administration Bush qui dénoncent ces