Menaces, rodomontades guerrières, et mise en alerte «préventive» des forces russes en Ossétie du Sud. Un an après le conflit russo-géorgien autour de cette petite république sécessionniste prorusse d'à peine 60 000 habitants, Moscou et Tbilissi s'accusent à nouveau de préparer une nouvelle agression. Mardi soir le président américain Barack Obama et son homologue russe Dmitri Medvedev se sont entretenus par téléphone pour faire baisser la tension. Le Kremlin n'a toujours pas renoncé à sa mainmise sur la Géorgie, ex-République soviétique qui rêve d'intégrer l'Union européenne et plus encore l'Otan.
Sécession. Il y a un an, après plusieurs jours d'incidents, le président géorgien Mikhaïl Saakachvili lançait, dans la nuit du 7 au 8 août, une offensive contre Tskhinvali, la «capitale» de l'Ossétie du sud, pour «restaurer l'ordre constitutionnel». Ce territoire, comme l'Abkhazie, à l'ouest du pays, avait fait sécession par les armes au début des années 90 avec le soutien de Moscou. La riposte est immédiate. Raids de l'aviation russe, blocage des ports, et après deux jours de combats les chars russes franchissent la «frontière» sud-ossète et conquièrent un tiers du territoire géorgien, arrivant à moins de 40 kilomètres de Tbilissi.
Le Kremlin veut-il réellement renverser Saakachvili que sa propagande pourfend comme «le Hitler de Transcaucasie» ? C'est en tout cas la conviction de Nicolas Sarkozy, dont le pays occupe alors la présidence sem