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Libération

Paris souhaite bonne chance à Aziz

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Mauritanie. Vainqueur de l’élection du 18 juillet, le général putschiste a pris ses fonctions hier.
Le général Mohamed Ould Abdel Aziz lors des élections présidentielles, le 18 juillet 2009. (AFP Watt Abdel Jelil)
publié le 6 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 6 août 2009 à 6h51)

Il y a presque un an jour pour jour, il déposait, sans effusion de sang, le président démocratiquement élu en Mauritanie, Sidi ould Cheikh Abdallahi. Hier, le général Mohamed ould Abdel Aziz a été officiellement intronisé chef de l’Etat, suite à sa victoire - contestée par l’opposition mais avalisée par la communauté internationale - à l’élection du 18 juillet.

Le secrétaire d'Etat français à la Coopération, Alain Joyandet (lire page 11), était de la partie. Venu à Nouakchott apporter le soutien de l'ex-puissance coloniale, il n'a pas mis son drapeau dans sa poche : «La Mauritanie non seulement redevient fréquentable mais redevient pour la France un partenaire de premier plan dans cette région.»

Pourtant, au lendemain du putsch, l'entourage de Nicolas Sarkozy ne cachait pas son abattement. En 2007, après deux années de transition suite à un précédent coup d'Etat, la Mauritanie s'était dotée, à la régulière, d'un nouveau président. Un an plus tard, tout était à refaire. Dans un premier temps, Paris a plaidé fermement pour le retour à l'ordre constitutionnel. Puis, lors d'un déplacement au Niger de Nicolas Sarkozy, changement de cap : «Est-ce qu'on a vu souvent un coup d'Etat sans manifestation ni protestation ?» demande le président français, provoquant la colère de l'opposition à Nouakchott.

Hier, Alain Joyandet a justifié le revirement de la France en évoquant les concessions effectuées par le putschiste, à la demande de la communauté internationale, dans l’o