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Libération

Un gazoduc en forme de revanche pour Poutine

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Energie. Accord signé entre la Russie et la Turquie.
publié le 7 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 7 août 2009 à 6h51)

Cette fois, c'est Vladimir Poutine qui, hier, a signé à Ankara un accord de coopération dans le domaine du gaz et du pétrole avec son homologue turc, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Le gazoduc South Stream reliera la Russie à l'Europe en passant par les eaux turques de la mer Noire mais en évitant l'Ukraine, pour aboutir en Italie. Un projet directement concurrent de celui de Nabucco lancé il y a moins d'un mois à Ankara par les «27» et Erdogan. Long de 3 300 kilomètres et comparé à une «nouvelle route de la soie», Nabucco doit amener le gaz de la Caspienne au cœur de l'Europe centrale en évitant le territoire russe. D'où l'hostilité du Kremlin qui tient à conserver le plus grand contrôle possible sur les approvisionnements en gaz des «27».

Ex-vassaux. «South Stream est un projet très attendu qui est important pour toute l'Europe», a martelé Vladimir Poutine qui a poussé à l'accord entre Gazprom et l'italien Eni pour la construction de ce gazoduc dont la capacité future - quelque 30 milliards de m3 de gaz à plein régime - est peu ou prou comparable à celle de Nabucco. Le Premier ministre italien, Silvio Berlusconi, assistait à la cérémonie. Ce projet de South Stream est le pendant au sud de North Stream qui, passant sous la Baltique, relie directement les champs gaziers russes à l'Allemagne en évitant l'Ukraine et la Pologne. Dans un cas comme dans l'autre, Moscou mise ouvertement sur des gouvernements européens considér