Nouvel épisode terroriste en Mauritanie. Après le meurtre, en décembre 2007, de quatre touristes français à Aleg, c’est l’ambassade de France à Nouakchott qui a été visée. Cette fois-ci, la méthode est inédite pour le pays : il s’agit d’un kamikaze qui s’est fait exploser, samedi. L’homme est mort sur le coup et quatre personnes, dont deux Français, ont été légèrement blessées. C’est la première fois qu’une attaque-suicide est commise dans ce pays du sud-ouest du Maghreb.
«Choc». L'attaque s'est produite vers 18 h 45, samedi soir. Deux gendarmes français, agents de sécurité à l'ambassade, effectuent leur jogging autour du campus. «C'est à leur troisième passage qu'un homme vêtu d'un boubou s'est approché d'eux et a actionné sa charge», raconte Marc Flattot, le premier conseiller. Le kamikaze a fait exploser sa bombe à environ 3 mètres des gendarmes. Les deux militaires ont été blessés par les éclats et ont passé la nuit en observation. «Ils se remettent doucement, mais le choc psychologique est important», dit encore Marc Flattot.
Les Mauritaniens, eux aussi, sont choqués par cette attaque. «Cela va encore ternir l'image de la Mauritanie auprès de ceux qui ne la connaissent pas», déplore Mohamed, qui travaille dans le tourisme. «Comment Al-Qaeda a-t-il pu intégrer un Mauritanien pour commettre un attentat ?» se demande, interloquée, une mère de famille.
Selon des sources de la sécurité locale, le kamikaze serait un homme d'en