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Rafael Correa veut «radicaliser» la révolution

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Le président équatorien entame ce lundi son deuxième mandat et entend aller plus loin dans la révolution socialiste, «de manière pacifique».
Le président équatorien Rafael Correa, le 22 juillet 2009 à Quito (© AFP Pablo Cozzaglio)
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publié le 10 août 2009 à 8h59
(mis à jour le 10 août 2009 à 9h02)

Le président de l'Equateur Rafael Correa, considéré jusqu'ici comme le membre le plus modéré de la gauche antilibérale latino-américaine, entame son deuxième mandat lundi avec l'objectif de radicaliser sa révolution socialiste.

Sa cérémonie d'investiture sera précédée d'un sommet de l'Union sud-américaine des nations (Unasur), organisé dans un contexte très tendu, depuis l'annonce d'un projet d'accord sur la mise à disposition de sept bases colombiennes à l'armée américaine.

Accélérer les réformes

Sur le plan intérieur, Rafael Correa, premier chef de l'Etat réélu en Equateur depuis le retour de la démocratie en 1979, a décidé d'accélérer les réformes entreprises depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2007. Cet économiste de formation a promis de «radicaliser» sa «révolution de manière pacifique», depuis sa victoire au premier tour de la présidentielle d'avril.

Il envisage ainsi d'augmenter les programmes en faveur des plus pauvres mis en place depuis 2007 et d'exproprier les propriétaires de terres improductives, comme l'a fait Hugo Chavez au Venezuela. Il a aussi averti qu'il allait se montrer plus dur à l'égard de la «presse corrompue» et des compagnies pétrolières étrangères dont il a remis en question les contrats d'extraction, car il jugeait inéquitable la répartition des bénéfices tirés de la vente de brut.

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