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Libération

Les Chinois, un casse-tête algérien

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Immigration. Des rixes entre commerçants asiatiques et locaux ont fait dix blessés près d’Alger.
publié le 11 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 11 août 2009 à 6h51)

Des camions qui apportent de la marchandise dans les magasins d’électroménager importé, des groupes de commerçants chinois qui attendent assis devant leur boutique l’arrivée de clients, et des Algériens qui tiennent les murs du quartier : c’est le quotidien ordinaire de la cité Boushaki à Bab Ezzouar, dans la banlieue est d’Alger. On en oublierait presque qu’il y a une semaine de violents affrontements éclataient entre Chinois et Algériens. Presque, si ce n’était les patrouilles incessantes de policiers dans leurs imposants 4x4, roulant à petite vitesse dans les rues étroites et défoncées, et celles plus discrètes d’agents en civil.

Bataille. Le conflit a éclaté lundi dernier. Un jeune Chinois s'est garé devant la porte d'une boutique et, lorsque le commerçant lui a demandé de déplacer sa voiture pour que les clients puissent entrer, le conducteur a refusé. «Il a insulté sa mère en arabe ! Alors, fou de rage, l'Algérien est allé appeler ses frères à l'étage. Dès qu'il est redescendu, il s'est retrouvé nez à nez avec des dizaines de Chinois armés de pelles, de pioches et de barres de fer», raconte un voisin, dont le frère, Abdelkrim, qui tient la boutique voisine, a été blessé dans les affrontements. «Des membres de la famille du commerçant sont sortis pour tenter de les calmer, et mon frère, qui se trouvait là, s'est fait lyncher», ajoute-t-il, montrant des photos et un film, pris au téléphone portable, des blessures de son frère.

La dispute