Pour la première fois depuis la comparution, samedi, devant le tribunal révolutionnaire de Téhéran de la jeune universitaire Clotilde Reiss et de Nazak Afshar, employée franco-iranienne de l'ambassade de France à Téhéran, l'Elysée a discrètement fait savoir que Nicolas Sarkozy «a multiplié les interventions auprès de tous ceux qui peuvent exercer une influence en vue d'un règlement rapide et de [la] libération [de Clotilde Reiss]». Pour l'instant, seul Bernard Kouchner s'est exprimé sur cette affaire, pour s'insurger contre le «spectacle» offert par cette audience et les «accusations sans fondement» portées contre elle. Visiblement, Paris ne souhaite pas envenimer la situation et laisse la porte ouverte à un règlement diplomatique. Cette attitude avait permis, début juillet, la libération d'une employée de l'ambassade, arrêtée et brièvement détenue, selon des informations non confirmées officiellement obtenues par Libération.
A Téhéran, le ministère des Affaires étrangères a poursuivi dans la rhétorique dure adoptée ce week-end. Assurant que le procès se déroulait «conformément aux lois internationales», le porte-parole iranien a assuré que son pays «résisterait fermement face à toute intervention étrangère». Il a accusé Clotilde Reiss d'avoir envoyé «mille mails et photos» des manifestations contre la réélection frauduleuse du président Mahmoud Ahmadinejad, le 12 juin.
Pendant ce temps, l’un des candidats malheure