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Libération
pour mémoire

Le Fatah change de cadres

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Palestine. La «jeune garde» du parti présidentiel a remporté la majorité des sièges au Comité central.
par Paul AKIM, BETHLEEM, correspondance
publié le 12 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 12 août 2009 à 6h51)

Des nouvelles têtes, du sang neuf, mais pas de «grand soir» pour le Fatah. Au terme d'un congrès houleux, la génération des fondateurs, compagnons de Yasser Arafat, passe la main à une génération de dirigeants biberonnée au sein de l'Autorité palestinienne et proche du pouvoir. Le négociateur Saeb Erakat, le ministre Hussein al-Sheikh, les anciens chefs des services de sécurité Jibril Rajoub et Mohamed Dahlan ont ainsi fait leur entrée au Comité central du Fatah. Au total, ce qu'on appelle la «jeune garde» a remporté 14 des 18 sièges en jeu dans la principale instance dirigeante du parti. Exception notable : Marwan Barghouti, l'un des rares à n'avoir jamais exercé de fonctions officielles dans l'Autorité palestinienne, accède à la direction collective du Fatah depuis la prison israélienne où il purge cinq peines de prison à vie, pour avoir commandité plusieurs attentats durant la seconde Intifada. Une accusation qu'il a toujours niée.

Entorse. Le vote du congrès illustre bien les récriminations de la base du Fatah à l'égard de la direction sortante. Lorsqu'ils ont demandé les bilans financiers du parti pour les vingt dernières années, les délégués se sont entendus répondre que le discours d'inauguration de Mahmoud Abbas évoquant les «erreurs du passé» devait leur suffire. Conscient de sa popularité très relative, le président palestinien s'est fait réélire samedi à la tête du parti par un vote à mains levées, sans passer par les urnes. Une s