Début de détente entre Paris et Téhéran. Les autorités iraniennes ont libéré, hier, Nazak Afshar, une employée franco-iranienne de l'ambassade de France à Téhéran, arrêtée jeudi et présentée samedi au tribunal révolutionnaire de Téhéran. Nicolas Sarkozy, qui s'est entretenu avec elle au téléphone, a exprimé «sa reconnaissance aux pays de l'Union européenne et aux autres pays amis, comme la Syrie, qui nous ont apporté leur soutien dans cette première phase». Le Président a rappelé que la jeune universitaire Clotilde Reiss, elle aussi accusée d'avoir manifesté contre la réélection frauduleuse du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, en juin, restait toujours détenue et a demandé à ce qu'elle soit «libérée sans délai». Alors que le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a exprimé l'espoir d'une «solution rapide», une ébauche d'arrangement est apparue hier. L'Iran s'est dit disposé à autoriser Clotilde Reiss à résider à l'ambassade de France à Téhéran jusqu'à la fin de son procès. La France, qui a convoqué l'ambassadeur d'Iran à Paris, a confirmé être prêt à accueillir l'étudiante, pour l'instant détenue à la prison d'Evin. Mais la sortie de prison de Nazak Afshar ne signifie pas la fin des poursuites judiciaires qui la visent.
L'Union européenne, présidée en ce moment par la Suède, a continué à maintenir la pression sur Téhéran en menaçant de «nouvelles mesures» contre ses dirigeants. Mais, dans cette affaire, la Syrie, alliée stratégique