Avec les congés viennent les «devoirs de vacances» pour les élus démocrates. Faute d'avoir voté la réforme du système de santé, les alliés de Barack Obama sont chargés d'aller convaincre leurs administrés du bien-fondé de ce projet, décrié tant par les républicains que par les démocrates conservateurs. A chacun sa liste de Town Hall meetings, ces fameuses «questions-réponses» avec le public, devenus depuis deux semaines le théâtre d'un débat houleux, virant souvent au pugilat retransmis en direct par les télés. Partout, les parlementaires démocrates sont hués et chahutés par des partisans républicains ou des membres de groupes de pression, souvent financés par l'industrie de la santé.
A l’origine de ce grand tumulte, un texte visant à donner une alternative publique à l’assurance-maladie privée, jugée pourtant trop coûteuse et inadéquate par plus de la moitié de la population. Chaque jour, rappelle Obama, 14 000 Américains perdent leur assurance. Ils sont aujourd’hui plus de 47 millions sans aucune couverture santé. L’objectif, insiste le Président, est d’améliorer la qualité des soins des citoyens déjà couverts et d’offrir une assurance à ceux qui n’en ont pas.
Croix gammée. Mais, dans la bouche des conservateurs, l'objectif de la réforme est présenté en substance ainsi : «Le gouvernement s'apprête à nationaliser notre système de santé.» Horreur, malheur ! Le mot est lâché. La seule évocation d'une menace d'intervention régalienne suffit à m