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Condamnation a minima de l'ONU contre la Birmanie

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Le Conseil de sécurité des Nations unies exprime sa «grave préoccupation» après la prolongation de l'assignation à résidence d'Aung San Suu Kyi. Certains de ses membres, comme la Russie ou la Chine, ont édulcoré la déclaration des 15.
Le Conseil de sécurité des Nations le 11 mai 2009 (AFP Emmanuel Dunand)
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publié le 14 août 2009 à 7h27
(mis à jour le 14 août 2009 à 7h28)

Le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé une déclaration édulcorée sur la Birmanie, exprimant sa «grave préoccupation» après la prolongation de l'assignation à résidence d'Aung San Suu Kyi et appelant à la libération des prisonniers politiques.

L'ambassadeur de Grande-Bretagne à l'ONU, John Sawers, qui préside le conseil ce mois-ci, a lu la déclaration au nom de ses 15 membres, indiquant qu'il s'agissait de l'«expression d'une grave préoccupation concernant l'issue» du procès de la dirigeante de l'opposition birmane.

Texte initial des Etats-Unis adouci

Aung San Suu Kyi, lauréate du prix Nobel de la Paix, a été condamnée mardi à trois ans de prison et de travaux forcés, commués par le dirigeant de la junte, Than Shwe, en 18 mois supplémentaires de résidence surveillée.

«Nous savons tous que les différents membres du Conseil de sécurité ont des visions différentes de la situation (en Birmanie) et que l'opinion tranchée de plusieurs capitales occidentales n'est pas entièrement partagée par d'autres pays», a déclaré John Sawers afin d'expliquer pourquoi le texte initial proposé par les Etats-Unis a été édulcoré.

Pressions de la Chine et de la Russie

Ce texte est une version adoucie de celui qui avait été initialement proposé par les Etats-Unis, qui «réprouv(ait) la condamnation et la sentence infligée à Aung San Suu Kyi et exprim(ait) une grave inquiétude sur l'impact politique que ce geste