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Libération

L’Algérie décale son week-end

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Maghreb. Pour favoriser les échanges commerciaux avec l’Europe, le samedi remplace le jeudi comme jour chômé.
par Florent PECCHIO
publié le 14 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 14 août 2009 à 6h51)

Les Algériens vont devoir changer leurs habitudes. Jusqu’à maintenant, ils se reposaient le jeudi et, surtout, le vendredi, jour sacré de la grande prière. A partir de cette semaine, les congés hebdomadaires sont décalés de vingt-quatre heures. Repos, vendredi et samedi donc. Un créneau baptisé «semi-universel», plus proche du week-end dit «universel», adopté par les pays occidentaux.

Un mois. Les raisons de ce grand chamboulement sont avant tout économiques : en réduisant le décalage avec l'Occident, l'Algérie espère intensifier ses échanges avec l'Union européenne, son premier partenaire commercial. Les jours «ouvrés» en commun, au nombre de trois seulement (lundi, mardi et mercredi), passeront donc à quatre. Si l'idée fait son chemin depuis plus de dix ans au niveau des autorités, la façon dont le changement a été mis en œuvre n'a pas manqué de faire grincer les dents. Le Conseil des ministres a annoncé sa décision le 21 juillet, pour une application dès ce vendredi, soit moins d'un mois plus tard. «Il n'y a eu aucune concertation avec les acteurs économiques et sociaux», regrette Adlene Meddi, rédacteur en chef de l'édition «Week-end» du quotidien algérien El-Watan. Le journaliste juge cette décision, prise au cœur de l'été et «entre deux sessions parlementaires»,«régalienne», voire autoritaire.

Pour autant, le changement semblait à tous inéluctable. Plusieurs acteurs économiques, dont les banques, les assurances ou enco