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Libération

Tsahal accusé d’avoir tué des civils de sang-froid

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Guerre de Gaza . Les victimes auraient agité des drapeaux blancs.
publié le 14 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 14 août 2009 à 6h51)

Plus de six mois après, les agissements de l'armée israélienne pendant la guerre de Gaza en janvier continuent de faire l'objet de vives critiques. L'ONG de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) a accusé Tsahal, dans un rapport publié hier, d'avoir tué 11 civils palestiniens, dont cinq femmes et quatre enfants, alors qu'ils brandissaient un drapeau blanc. Huit autres personnes auraient été blessées dans les mêmes circonstances. «Ces civils étaient en groupes et agitaient un tee-shirt ou un foulard. Il n'y avait aucun combattant palestinien dans les parages à ce moment-là», précise l'organisation, qui s'est basée sur des témoignages recoupés, mais aussi des examens médicaux et balistiques.

Human Rights Watch précise, dans ce texte de 63 pages, que les combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas ne s'étaient pas servi, dans ces 11 cas précis, des civils comme boucliers humains. «Les soldats israéliens n'ont, au meilleur des cas, pas pris les précautions nécessaires pour distinguer les civils des combattants avant d'ouvrir le feu, comme l'exigent les lois de la guerre. Dans le pire des cas, ils ont délibérément attaqué des civils, et sont donc responsables de crimes de guerre.»

Israël a réagi avec véhémence au rapport de HRW, mettant en cause la fiabilité des témoignages et l’indépendance de l’ONG. Selon un porte-parole de l’armée israélienne, cinq enquêtes internes ont eu lieu sur des cas de «tirs contre drapeaux blancs». Aucun n’a déb