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Libération

Une armée dans l’ombre

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Si l’engagement des militaires américains est massif, celui des Français reste discret.
publié le 14 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 14 août 2009 à 6h51)

Face à l’escalade militaire décidée par les Etats-Unis en Afghanistan, la France reste en retrait. Tant sur les moyens, les objectifs que les méthodes.

Le gel des moyens

L'administration Obama a doublé sa présence militaire sur le terrain, qui passera de 32 000 hommes fin 2008 à 68 000 à l'automne ; elle déploie en outre des centaines d'agents de la CIA et des dizaines d'escadres de «drones tueurs» pour tenter d'anéantir Al-Qaeda et les insurgés talibans, tant en Afghanistan qu'au Pakistan. La France, elle, n'enverra pas de renforts. Elle continuera de disposer, ni plus ni moins, de 2 900 soldats dans le cadre de l'Isaf (lire ci-dessous), en sus d'une cinquantaine d'autres intégrés à l'opération américaine Enduring Freedom.«Aucun renforcement n'est prévu», confirme le porte-parole de l'état-major français, le colonel Philippe de Cussac.

La limitation des objectifs

L'armée française n'est pas en Afghanistan pour combattre les talibans et Al-Qaeda. «Ce n'est absolument pas dans les missions qui nous sont assignées», affirme le porte-parole de l'état-major à Libération. Pourtant, Nicolas Sarkozy martelait, le 3 août, que «la France est déterminée à lutter, au côté du peuple afghan, contre l'obscurantisme et le terrorisme».«C'est une participation indirecte» à la lutte contre le terrorisme, tempère Cussac, qui précise que l'armée française a «deux missions principales» en Afghanistan : «Sécuriser les zones placées so