«Il faudrait attendre qu'apparaissent tous les enfants illégitimes du Président, et ensuite lui faire un procès politique !», ironisait récemment le député de l'opposition Miguel Carrizosa. Un an après sa prise de pouvoir, le 15 août 2008, l'ancien évêque Fernando Lugo n'arrive pas à se dépêtrer d'un scandale qui fait les choux gras des médias paraguayens. Au lieu de vanter ses efforts pour réduire une corruption endémique et avoir mis fin à six décennies de règne du Parti Colorado, les journaux ne cessent d'évoquer les frasques du président de centre gauche. Avec un rictus de dégoût pour fustiger son irresponsabilité et son manquement au vœu de chasteté. Ou avec une moue amusée, matinée d'admiration, pour évoquer ses exploits de don Juan.
Depuis le printemps, le Paraguay vit au rythme des révélations concernant le trouble passé épiscopal de Fernando Lugo. Et, depuis qu'il est président, les indiscrétions de la presse s'étendent sur les supposées aventures actuelles de ce quinquagénaire viril (57 ans) avec des présentatrices de télé et des mannequins. Au total, les détracteurs du président paraguayen lui attribuent jusqu'à 17 enfants illégitimes. A ce jour, l'intéressé n'en a reconnu qu'un, Guillermo, 8 ans. «J'ai fait ce que peu de pères frivoles ont fait dans ce pays, j'ai reconnu un enfant que j'ai eu clandestinement, a martelé Lugo au printemps. Maintenant, je ne parlerai plus jamais sur ce sujet, que ce soit clair !»
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