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Libération

Ingouchie, l’engrenage de la terreur

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Caucase. Nouvel attentat dans cette république russe.
publié le 18 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 18 août 2009 à 6h51)

L’Ingouchie est devenue la région la moins sûre du Caucase russe. Hier, 20 personnes y ont été tuées dans un attentat-suicide à la camionnette piégée. Les auteurs de l’attentat visaient un bâtiment appartenant à la police.

Chaos total. Ils ont attaqué au moment où de nombreux policiers venaient d'arriver pour assister à une réunion. Outre les 20 morts, l'attentat a fait 65 blessés. Selon le site ingushetia.ru, le bilan réel des victimes serait même plus grave. Depuis juin, il n'y a pratiquement pas de semaine sans attentat en Ingouchie. Celui d'hier, le plus violent, s'est produit alors que le président, Iounous-Bek Evkourov, lui-même victime en juin d'une attaque qui l'avait laissé entre la vie et la mort, venait de reprendre les rênes de cette petite république, une des plus pauvres et des moins peuplées de Russie. Considéré comme un protégé du président russe, Dmitri Medvedev, le numéro 1 ingouche a succédé l'an dernier à Mourat Ziazikov, un dur, qui avait laissé la région dans un chaos total. Enlèvements, disparitions, souvent commandités depuis la Tchétchénie, y étaient devenus monnaie courante sur fond de misère et de corruption.

Les 400 000 Ingouches - majoritairement musulmans comme les Tchétchènes - étaient aux premières loges lorsqu’en 1999 le président russe de l’époque, Vladimir Poutine, avait lancé l’offensive contre Grozny et c’est en Ingouchie que se sont installés des dizaines de milliers de réfugiés tchétchènes.

Mafieux.Si les