L'attentat suicide qui a fait lundi 20 morts en Ingouchie n'est qu'un épisode d'une «guerre civile» qui dure depuis sept ans dans la petite république russe du Caucase du Nord. C'est ce qu'affirme l'avocat des droits de l'homme, Moussa Pliev, un homme qui après des années dans l'opposition a accepté de devenir un des conseillers du nouveau président ingouche, Iounous-Bek Evkourov, un ancien militaire qui a échappé en juin à un attentat contre son véhicule.
Moussa Pliev défend notamment la famille du journaliste assassiné en août 2008 Magomed Evloiev, qui dirigeait le journal d'opposition en ligne Ingushetia.ru. Cet assassinat avait contraint le prédesseur d'Evkourov, Mourat Ziazikov, à donner sa démission deux mois plus tard. Il avait été alors remplacé par Evkourov, un homme qui a promis de faire la lumière sur les kidnappings et les meurtres qui s'étaient multipliés au cours des années précédentes.
Moussa Pliev revient pour Libération sur la multiplication des attentats dans la petite république caucasienne, voisine de la Tchétchénie et comme elle de population musulmane.
Que signifie cette nouvelle vague de violences?
Il s'agit à coup sûr d'une nouvelle vague de violence. Mais il faut comprendre que cette situation ne naît pas aujourd'hui. Depuis sept ans