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Libération

La coalition en plein doute

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Le scrutin pèsera sur la stratégie des Occidentaux.
publié le 19 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 19 août 2009 à 6h51)

L'angoisse est sans doute le sentiment qui exprime le mieux l'attitude des gouvernements occidentaux à l'égard de la présidentielle afghane de jeudi. L'Institut Brookings, un think tank de Washington, résume ainsi l'importance de l'enjeu : «Le résultat du scrutin pèsera lourdement sur la stabilité à venir du pays, mais aussi sur la sécurité régionale et internationale.»

Barack Obama, qui s'exprimait lundi devant des anciens combattants, a rendu hommage au difficile travail des «troupes qui sécurisent les bureaux de vote afin que les Afghans choisissent leur avenir». Mais les perspectives immédiates ne sont pas bonnes, a-t-il toutefois reconnu. Car malgré près de 100 000 soldats sur le terrain, la coalition internationale, présente depuis huit ans, paraît en perte de vitesse dans ce rude pays «fossoyeur d'empires».

Pour Obama, la victoire ne sera «ni facile ni rapide». «L'insurrection n'a pas surgi du jour au lendemain, et nous ne vaincrons pas du jour au lendemain.» Reprenant un des arguments de son prédécesseur, il a affirmé que «si on laisse se développer l'insurrection des talibans, elle disposera d'un sanctuaire plus vaste encore d'où Al-Qaeda complotera pour tuer plus d'Américains». Il a souligné la distinction essentielle entre la guerre d'Irak de 2003, qu'il appelle une «guerre de choix», et la guerre d'Afghanistan, qui serait une «guerre de nécessité». «Ceux qui ont attaqué l'Amérique le 11 septembre complotent pour reco