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Ahmadinejad présente son gouvernement à un Parlement sceptique

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Le président iranien est de nouveau critiqué à l'intérieur de son propre camp. On lui reproche d'avoir composé un cabinet de fidèles, peu expérimentés.
Le président Iranien Mahmoud Ahmadinejad quitte la tribune après un discours au parlement à Téhéran, le 5 août 2009. (AFP Behrouz Mehri)
par Libération.fr
publié le 20 août 2009 à 16h57
(mis à jour le 20 août 2009 à 17h00)

Réélu à la tête de la République islamique à la faveur d'une fraude massive, Mahmoud Ahmadinejad peine toujours autant à s'imposer. Le président iranien, qui a remis mercredi pour examen au Parlement la liste de son gouvernement, subit de nouvelles attaques, venant cette fois de ses propres alliés conservateurs.

La féminisation (une première depuis la naissance du régime en 1979) et la relative inexpérience de ce gouvernement a fait réagir plusieurs quotidiens. «Un cabinet plus faible», titre jeudi le quotidien réformateur Mardomsalari, alors que le journal conservateur modéré Tehran Emrouz le qualifie de «surprise».

Le chef du Parlement, Ali Larijani, cité par l'agence Ilna, a mis en garde contre le manque d'expérience de certains candidats. «Le ministère n'est pas un endroit pour un apprentissage, mais requiert de l'expertise et de l'experience. Etre un homme ou une femme, jeune ou d'âge moyen, n'est qu'apparence». Six candidats pourraient même ne pas obtenir la confiance du Parlement.

Placer des proches

Ahmadinejad, lui, semble décidé à passer outre les consignes de son camp en plaçant des proches au gouvernement. Massoud Mir Kazemi pourrait ainsi être nommé au ministère du Pétrole, bien qu'il n'ait pas d'expérience reconnue dans ce secteur. Il bénéficie notamment des liens étroits avec les Gardiens de la révolution (Pasdarans), l'armée idéologique du régime. Mêm