Il veut nommer trois femmes dans son gouvernement, les premières de l'histoire de la République islamique, même s'il y eut auparavant, aux côtés du réformiste Mohammad Khatami, une vice-présidente mais à un poste avant tout symbolique. Surtout le président iranien Mahmoud Ahmadinejad veut imposer ses hommes, défiant ses protecteurs conservateurs qui l'avaient incité à choisir des personnes «expérimentées». En clair des religieux ou du moins des notables, choisis parmi eux.
«A en juger par les noms présentés, on peut supposer que le cabinet ne satisfera pas à l'exigence d'un gouvernement efficace et ce n'est pas bon signe», a averti hier un des principaux députés conservateurs souvent critique à l'égard du président réélu le 12 juin au premier tour d'un scrutin contesté par l'opposition réformiste qui dénonce des fraudes massives. Même s'il a reçu l'investiture du Guide suprême, Ali Khamenei, il risque d'avoir des difficultés au Parlement qui doit, la semaine prochaine, se prononcer sur chacun des ministres proposés.
Fidèle. Le bras de fer portera entre autre sur le ministre pressenti au Pétrole, Massoud Mir Kazemi, jusque-là en charge du Commerce, qui n'a aucune expérience. Les conservateurs avaient auparavant critiqué durement la nomination d'un des fidèles du Président, Heydar Moslehi, comme patron des renseignements, poste sensible s'il en est. «Selon la loi, le ministre des renseignements doit être un mojtahed[un religieux capabl