Le diplomate norvégien Kai Eide, représentant spécial de l’ONU en Afghanistan, explique les défis du vote d’aujourd’hui.
Ces élections peuvent-elles être crédibles alors que les talibans menacent de s’attaquer aux bureaux de vote ?
Nous nous attendions à ce que la situation sécuritaire devienne plus difficile à l’approche du scrutin. Ce pays est en conflit et un nombre significatif de gens ne pourront pas rejoindre les bureaux de vote à cause des conditions de sécurité. Mais nous faisons tout ce que nous pouvons pour ouvrir un maximum de centres. Je pense que nous arriverons à ce qu’il y en ait plus que lors du précédent scrutin de 2005.
Combien de bureaux de vote pourront-ils ouvrir ?
C’est impossible à dire. Les conditions de sécurité sur le terrain sont très variables. Même si notre ambition est d’en ouvrir plus de 6 500, nous ne savons pas combien seront opérationnels. Tout dépendra aussi de la perception de sécurité qu’auront les gens. Même si nous arrivons à sécuriser un bureau de vote et ses environs, les gens auront-ils suffisamment confiance pour y aller ? Nous ne le savons pas.
Anticipez-vous une fraude massive ?
Nous savons qu’il y aura des irrégularités dans certaines régions. Mais nous avons plusieurs mécanismes qui nous alerteront en cas de fraude. Une commission des plaintes dont j’ai nommé trois membres sur cinq a été mise en place. Elle examinera les cas litigieux. Mon ambition est de réduire les fraudes à un nive