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Libération
Reportage

Karzaï et Abdullah ouvrent la guerre des mots

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Afghanistan . Chacun des deux candidats se déclare élu président.
publié le 22 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 22 août 2009 à 6h51)

Incorrigible comme à l’accoutumée, le président sortant, Hamid Karzaï, a fait fi des recommandations de la communauté internationale en se proclamant vainqueur, vendredi matin, à Kaboul, sans attendre le verdict des urnes. Son principal challenger, Abdullah Abdullah, n’a pas fait mieux en revendiquant lui aussi, et presque simultanément, la victoire. Aucune de ces annonces, fondées sur des résultats partiels, n’a été validée par la Commission électorale indépendante (CEI) afghane qui a souligné qu’il était trop tôt pour proclamer un résultat définitif.

Les deux candidats, parmi trente autres, ont eu quasiment les mêmes mots pour se déclarer vainqueurs. «Il n'y aura pas de second tour. Nous avons la majorité», a déclaré Deen Mohammad, le directeur de campagne de Karzaï, à l'agence Reuters. «Je suis en tête. Les premiers résultats dans les provinces montrent que j'ai plus de 50 % des votes», a renchéri Abdullah Abdullah. Dans un entretien à l'AFP, il a eu aussi des mots très durs sur l'annonce de la victoire faite par les partisans de son rival : «Je pense qu'ils parlent du résultat du vote au sein du palais présidentiel. Ils prennent leurs désirs pour des réalités. Laissons-les nous amuser avant l'annonce du résultat final», qui, d'après lui, pourrait intervenir «dans les jours à venir». Dans une déclaration prudente, la Commission européenne a «encouragé» vendredi tous les candidats à l'élection présidentielle en Afghanistan à