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Libération

L’assurance santé fragilise Obama

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Etats-Unis. La cote du président américain souffre des attaques contre son projet phare.
par Catherine Taunus, Washington, intérim
publié le 22 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 22 août 2009 à 6h51)

Juste avant de partir en vacances sur l’île de Martha’s Vineyard, le président Barack Obama a rencontré son ami Tom Daschle, un ancien sénateur démocrate, fin connaisseur du fonctionnement de Washington et de la réforme de la santé. Son but : essayer de remettre sur les rails son projet de refonte de l’assurance santé. Les républicains se déchaînent contre un projet taxé de «socialiste». Et, pour des raisons diamétralement opposées, l’aile gauche des démocrates s’énerve contre un projet jugé désormais trop timide sur «l’option publique», une assurance santé alternative aux offres privées, mise sur pied par le gouvernement. Cette option serait moins chère et son bénéficiaire ne pourrait plus être exclu de toute forme de couverture (lire ci-dessous).

L'image du président Obama en souffre, lui qui avait fait de la réforme de la santé un axe majeur de sa campagne présidentielle. Un nouveau sondage, réalisé pour la chaîne ABC et le quotidien Washington Post, montre l'effritement de sa cote dans l'opinion publique : seuls 49 % des sondés pensent qu'il prendra les bonnes décisions pour le pays. Cent jours après sa prise de fonction, ils étaient 60 %. Aujourd'hui, 55 % des Américains interrogés voient sa politique mal engagée alors qu'ils étaient 48 % en avril. L'Amérique vit depuis quelques semaines au rythme des retransmissions télé montrant des sénateurs et des élus de la Chambre des représentants se faisant insulter par des foules hostiles à la réforme. C'est ainsi que l